
Le chef d’état-major américain, le général Joe Dunford, a indiqué lors d’une première conférence de presse hier que les forces occidentales avaient frappé vendredi à 21H00 heure de Washington (01H00 GMT samedi, 04H00 locales en Syrie) trois cibles liées au programme d’armement chimique syrien, l’une près de Damas et les deux autres dans la région de Homs et, aujourd’hui, un autre haut responsable du Pentagone, le général Kenneth McKenzie, a déclaré que les frappes avait atteint le cœur du programme d’armes chimiques syrien.
Une heure plus tard, ces frappes étaient « terminées », a ajouté le général vendredi, précisant qu’aucune perte américaine n’était à déplorer.
Aucune autre opération n’est prévue pour l’instant, a-t-il ajouté en soulignant que les alliés avaient pris soin d’éviter de toucher les forces russes, massivement présentes dans le pays.
#SecDef Mattis & #GenDunford @TheJointStaff brief reporters at the #Pentagon on #Syria https://t.co/EB4AaW7P2L
— U.S. Dept of Defense (@DeptofDefense) 14 avril 2018
Les Etats-Unis ont tiré des « types de munitions divers », dont des missiles de croisière Tomahawk. Selon les médias américains, des bombardiers à long rayon d’action B-1 ont aussi été engagés.
La France a frappé avec des frégates multimissions en Méditerranée et des avions de chasse, selon la ministre française des Armées, Florence Parly. Un raid aérien est parti de plusieurs bases aériennes en France.
Londres a utilisé quatre avions de chasse Tornado GR4 de la Royal Air Force, équipés de missiles Storm Shadow.
Washington et ses alliés ont tiré « environ 110 missiles sur des cibles à Damas et ailleurs » dans le pays, selon le haut commandement de l’armée syrienne qui a assuré en avoir intercepté « la plupart ».
Selon le ministère russe de la Défense, les missiles ont été tirés depuis des navires américains en mer Rouge, par des avions volant au-dessus de la Méditerranée et par des bombardiers stratégiques américains venus de la base aérienne d’Al-Tanf, dans le sud-est de la Syrie.
Les frappes ont touché les installations de recherche, de développement et de production d’armes chimiques de Bashar Assad. Les frappes de ce soir ont été beaucoup plus dures que celles de l’année dernière, lorsque les États-Unis ont lancé 58 missiles contre la base aérienne de Shayrat à la suite d’une attaque chimique, a pour sa part affirmé en conférence de presse James Mattis, ajoutant qu' »Evidemment, le régime d’Assad n’avait pas reçu le message l’année dernière ».
Les frappes envoient maintenant un message très clair aux dirigeants syriens « qu’ils ne devraient pas commettre une autre attaque chimique pour laquelle ils seront tenus pour responsables », a déclaré vendredi le secrétaire américain à la Défense.
Et, samedi, les frappes occidentales contre le régime syrien, «précises, importantes et efficaces », ont porté un tel coup au programme chimique syrien qu’il «mettra des années à s’en remettre», a affirmé à son tour le lendemain un haut responsable du Pentagone, le général Kenneth McKenzie.
«Nous pensons qu’en frappant Barzé, nous avons atteint le coeur du programme d’armes chimiques syrien», a-t-il ajouté. « Je ne dis pas qu’ils ne seront pas capables de le reconstituer. Je ne dis pas non plus que ça va continuer.
Ça leur a porté un sacré coup».
.@ChiefPenSpox Dana W. White and Marine Lt. Gen. Kenneth F. McKenzie Jr., director, Joint Staff, provide an update … https://t.co/qi7UZieaJM
— U.S. Dept of Defense (@DeptofDefense) 14 avril 2018
«Mission accomplie!», a pour sa part lancé sur Twitter aujourd’hui le président américain, saluant une frappe « parfaitement exécutée » et remerciant les alliés français et britannique « pour leur sagesse et la puissance de leur excellente armée ».
A perfectly executed strike last night. Thank you to France and the United Kingdom for their wisdom and the power of their fine Military. Could not have had a better result. Mission Accomplished!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 14 avril 2018
So proud of our great Military which will soon be, after the spending of billions of fully approved dollars, the finest that our Country has ever had. There won’t be anything, or anyone, even close!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 14 avril 2018
James Mattis a souligné vendredi que les frappes étaient dirigées contre le régime syrien, et que les planificateurs des frappes ont fait de grands efforts pour éviter les pertes civiles et «étrangères». « C’est le moment pour toutes les nations civilisées de s’unir d’urgence pour mettre fin à la guerre civile syrienne en soutenant le processus de paix de Genève soutenu par les Nations Unies », a déclaré le chef du Penatagone.
Les forces des trois nations ont été intégrées tout au long de la planification et de l’exécution de l’opération, a indiqué pour sa part le général Dunford. « Les cibles qui ont été frappées et détruites étaient spécifiquement associées au programme d’armes chimiques du régime syrien », a précisé le chef d’État-major interarmées.

La première cible était un centre de recherche scientifique situé dans le quartier de Barzé dans la grande région de Damas. L’installation militaire était un centre de recherche, de développement, de production et d’essai d’agents chimiques et biologiques, a ajouté le général. La deuxième cible était une installation de stockage d’armes chimiques à l’ouest de Homs. « Nous évaluons qu’il s’agissait de l’emplacement principal de l’équipement de production de sarin et de précurseur syrien », a-t-il dit. « La troisième cible … contenait à la fois une installation de stockage d’armes chimiques et un important poste de commandement. »
« Plus de 100 missiles de croisière et missiles air-surface ont été tirés par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France depuis la mer et l’air sur des objectifs syriens militaires et civils », avait indiqué de son côté le ministère dans un communiqué cité par l’agence de presse officielle RIA Novosti, affirmant qu' »Un nombre significatif » de ces missiles ont été abattus par la défense aérienne syrienne, a affirmé le ministère russe la Défense, faisant écho aux déclarations de Damas, allant jusqu’èa dire que la défense antiaérienne syrienne était parvenue à intercepter 71 des 103 missiles de croisière lancés contre des installations du régime de Damas par les Etats-Unis et leurs alliés.
« Cela témoigne de la grande efficacité de ces systèmes (antiaériens) et de l’excellente formation du personnel militaire syrien formé par nos spécialistes », a déclaré le général russe Sergueï Roudskoï lors d’une conférence de presse.
Mais, ce matin, au total, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont lancé 105 missiles et « nous sommes sûrs que tous nos missiles ont atteint leur cible », a ajouté le général McKenzie, démentant ainsi les affirmations de Moscou selon lesquelles 71 des missiles occidentaux auraient été interceptés.
Les frappes elles-mêmes ont duré «une minute ou deux», a-t-il souligné. Les défenses antiaériennes russes n’ont pas été utilisées contre les forces occidentales et celles du régime syrien ne l’ont été qu’après la fin des frappes, a précisé le général McKenzie en conférence de presse.
«Aucun des avions ou missiles utilisés pendant cette opération, n’a été atteint par la défense antiaérienne syrienne», a-t-il déclaré, affirmant que le régime syrien a envoyé des missiles non-guidés après la fin des frappes, prenant ainsi le risque de faire des victimes civiles.
«Quand vous envoyez une bombe en l’air sans guidage, il faut bien qu’elle tombe quelque part», a-t-il lancé, réaffirmant que les frappes n’ont fait à la connaissance des États-Unis aucune victime civile ou militaire.
Les installations russes de défense aérienne stationnées en Syrie n’ont pas été utilisées, avait déjà indiqué hier le ministère russe.
Toujours selon le ministère russe de la Défense, aucun des missiles occidentaux n’a touché les zones couvertes par les défenses aériennes de la Russie autour de ses bases de Tartous et de Hmeimim en Syrie, selon la même source et l’armée russe a affirmé samedi que les frappes menées par les Etats-Unis et leurs alliés contre le régime de Bachar al-Assad en Syrie n’avaient fait « aucune victime » civile ou militaire.
« Selon des informations préliminaires, il n’y a aucune victime au sein de la population civile ou de l’armée syrienne », a ajouté le général Sergueï Roudskoï.
Dégradation à long terme des capacités syriennes de guerre chimique, insiste le Pentagone
Les frappes devraient entraîner une dégradation à long terme des capacités de guerre chimique et biologique de la Syrie, si on en croit ce qu’a déclaré hier le chef d’État-major américain lors de la conférence de presse conjointe au Penatagone avec James Mattis après les frappes. « La frappe n’était pas seulement un message fort au régime que ses actions étaient inexcusables, mais elle a aussi infligé un maximum de dégâts sans que cela ne représente un danger inutile pour les civils », a déclaré le général.
La frappe était également conçue de façon à atténuer le risque pour les forces russes qui soutiennent le régime d’Assad, a indiqué le général Dunford.
Plus de deux fois la quantité de munitions utilisées lors de la frappe de l’an dernier sur la base de Shayrat de l’année a cette fois été utilisée, a aussi indiqué Joe Dunford.
La frappe visait à dissuader Assad d’envisager une nouvelle attaque chimique, et les forces alliées sont prêtes à poursuivre l’action si Assad continue d’utiliser ces armes interdites, a tenu à préciser le Secrétaire américain à la Défense James Mattis, et non pas à s’ingérer dans la guerre civile syrienne, ni à provoquer un changement de régime.
Les réactions

Le régime Assad a dénoncé samedi comme une « violation flagrante » du droit international l’opération militaire menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne contre plusieurs cibles en Syrie, après l’attaque chimique présumée imputée aux forces du président Bachar al-Assad.
Le régime syrien parle d’une « agression barbare et brutale » des Occidentaux.
Ces frappes visent à « entraver » une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui devait entamer samedi son enquête à Douma sur l’attaque chimique «présumée», selon l’agence officielle syrienne Sana qui cite une source au ministère des Affaires étrangères qui accuse les Occidentaux de chercher ainsi à dissimuler « leurs mensonges ».
L’Iran a averti des « conséquences régionales » des frappes et les a « fermement » condamnées, soulignant qu’elles intervenaient « avant même une prise de position » de l’OIAC.
Les frappes ont en revanche été jugées « appropriées » par la Turquie, qui collabore pourtant avec l’Iran et la Russie dans le processus d’Astana d’où sont absents les États-Unis et qui vise à trouver une solution politique au conflit syrien.
« Nous saluons cette opération qui exprime la conscience de l’humanité tout entière face à l’attaque de Douma que tout porte à attribuer au régime » syrien, a affirmé un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.
La Russie a dénoncé quant à elle « un coup porté contre la capitale d’un Etat souverain » et estimé que la Syrie, qui a résisté pendant des années à « une agression terroriste », a été frappée alors qu’elle avait « une chance d’avoir un avenir pacifique ».
« Un coup a été porté contre la capitale d’un Etat souverain qui a tenté pendant de nombreuses années de survivre au milieu d’une agression terroriste », a de son côté déploré sur Facebook la porte-parole du ministère, Maria Zakharova.
Les frappes occidentales contre la Syrie interviennent « au moment où elle avait une chance d’avoir un avenir pacifique », a-t-elle écrit sur sa page Facebook, se référant au fait que les forces gouvernementales syriennes soutenues par la Russie ont repris ces derniers mois une grande partie des territoires qui étaient tenus par les groupes rebelles.
Maria Zakharova a aussi déclaré que des médias occidentaux portaient une certaine responsabilité dans les frappes, dans la mesure où la Maison Blanche a déclaré s’appuyer notamment sur « de nombreuses sources dans les médias » pour justifier sa conviction de la culpabilité du pouvoir syrien. « Les médias américains et d’autres médias occidentaux doivent comprendre leur responsabilité dans ce qui vient de se passer », a dit la porte-parole russe.
Le président américain Donald Trump avait annoncé hier l’opération militaire contre la Syrie, menée avec la France et le Royaume Uni pour punir le régime Assad qu’il accuse d’avoir mené le 7 avril une attaque à l’arme chimique dans Douma près de Damas.
Le drame de Douma, qui était le dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale, a fait des dizaines de morts selon des secouristes, mais le régime Assad et son allié russe avaient dénoncé des « fabrications » des rebelles, niant toute responsabilité.
À Paris, le président Emmanuel Macron a souligné hier que les frappes françaises étaient « circonscrites aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques ».
Et à Londres, la première ministre britannique Theresa May a affirmé qu’il n’y avait «pas d’alternative à l’usage de la force», assurant que «tous les recours diplomatiques» avaient été explorés, en vain.
De son côté, le Canada approuve la décision des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France de mener des frappes contre l’arsenal chimique de la Syrie, a affirmé samedi le Premier ministre Justin Trudeau.
Depuis Lima, où il assiste au sommet des Amériques, Justin Trudeau a soutenu « la décision des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France de prendre des mesures pour diminuer la capacité du régime (Ndlr: du président syrien Baschar al-Assad) de lancer des attaques par armes chimiques contre ses propres citoyens ».
« Le Canada condamne avec la plus grande fermeté l’usage d’armes chimiques dans l’attaque perpétrée la semaine dernière dans la Ghouta orientale, en Syrie » a ajouté Justin Trudeau dans un communiqué.
« Nous continuerons de travailler avec nos partenaires internationaux pour mener des enquêtes plus approfondies sur l’emploi d’armes chimiques en Syrie. Il faut traduire en justice les responsables de ces gestes », a-t-il assuré.
L’Otan a elle aussi apporté son « soutien » aux frappes, estimant qu’elles vont réduire la capacité du régime à mener d’autres attaques chimiques.
Et aujourd »hui, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé tous les États membres à faire preuve de retenue et à s’abstenir de tout acte qui pourrait conduire à une escalade après les frappes occidentales contre la Syrie.
« J’appelle tous les Etats membres à faire preuve de retenue dans ces circonstances dangereuses et à éviter tous les actes qui pourraient entraîner une escalade de la situation et aggraver les souffrances du peuple syrien », a déclaré dans un communiqué M. Guterres.
La Russie a quant à elle annoncé ce samedi « convoquer une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour évoquer les actions agressives des Etats-Unis et de leurs alliés », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Russie: «Un coup a été porté contre la capitale d’un État souverain qui a tenté pendant de nombreuses années de survivre au milieu d’une agression terroriste», a écrit sur Facebook la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«Nous avions averti que de telles actions appelleraient des conséquences», a déclaré l’ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov.
Syrie: L’«agression barbare et brutale» des Occidentaux «a pour principal objectif d’entraver le travail de l’équipe» de l’OIAC qui devait entamer samedi son enquête sur une attaque chimique présumée en Syrie (ministère des Affaires étrangères).
Le président Assad s’est dit plus déterminé que jamais à «lutter contre le terrorisme» en dépit de cette «agression».
Iran: «L’attaque menée ce matin contre la Syrie est un crime. Je déclare franchement que le président américain, le président français et la première ministre britannique sont des criminels (…), ils n’obtiendront rien et ne tireront aucun bénéfice», a affirmé le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
«Les États-Unis et leurs alliés (…) sont responsables des conséquences régionales de cette action aventuriste» (porte-parole du ministère des Affaires).
Israël: «L’an dernier, le président américain Donald Trump a fait savoir que l’utilisation d’armes chimiques reviendrait à violer une ligne rouge». Les frappes en sont la «conséquence». «La Syrie continue ses actions meurtrières», a déclaré un responsable israélien.
Turquie: Les frappes sont une réponse «appropriée» à l’attaque chimique présumée de Douma, «quels que soient les auteurs (de ces attaques à l’arme chimique), ils doivent en payer le prix» (président truc Recep Tayyip Erdogan).
Chine: La Chine s’est dite «opposée constamment à l’usage de la force dans les relations internationales» après les frappes menées en Syrie par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, et a appelé ces pays à «revenir dans le cadre du droit international et à résoudre la crise par le dialogue et la négociation». (porte-parole du ministère des Affaires étrangères)
Pays de l’Union européenne:
– L’UE a promis de «se tenir aux côtés de ses alliés du côté de la justice», «le régime syrien ne peut continuer cette tragédie humaine» (président du Conseil européen, Donald Tusk). Après l’utilisation d’armes chimiques «odieuses», la communauté internationale doit «identifier et demander des comptes» aux responsables et la Syrie a besoin d’une «solution politique négociée» à travers le processus de Genève des Nations Unies (président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker).
– ALLEMAGNE: «Nous soutenons le fait que nos alliés américains, britanniques et français (…) aient pris leurs responsabilités» (Angela Merkel).
– ITALIE : L’attaque de cette nuit a été une réponse «motivée par l’utilisation d’armes chimiques» et cette «action circonscrite (…) ne sera pas le début d’une escalade» (chef du gouvernement Paolo Gentiloni)
– L’ESPAGNE salue «une réponse légitime et proportionnée» aux «atrocités» de l’attaque chimique présumée du 7 avril. «Une attaque à l’aide d’armes chimiques est un crime contre l’humanité» (président du gouvernement Mariano Rajoy)
– Le PORTUGAL «comprend les raisons et l’opportunité de cette intervention militaire» face à «des formes de guerre que l’humanité ne peut tolérer» (ministère des Affaires étrangères).
– La GRECE «soutient les efforts pour l’éradication» des armes chimiques mais appelle à «contribuer immédiatement à une désescalade» en Syrie, «la diplomatie doit revenir sur le devant de la scène» (ministère des Affaires étrangères)
Pays arabes
– Le QATAR a «exprimé son soutien» aux opérations militaires des Occidentaux. «L’utilisation continue par le régime syrien contre les civils d’armes chimiques et qui frappent sans discrimination requiert une action immédiate de la communauté internationale».
– L’ARABIE SAOUDITE «apporte son plein soutien aux frappes (…) car elles constituent une riposte aux crimes du régime» syrien (ministère des Affaires étrangères).
– IRAK: les frappes occidentales en Syrie «offrent au terrorisme une opportunité de se développer après avoir été détruit en Irak et largement repoussé en Syrie» (ministère des Affaires étrangères).
– L’ALGÉRIE «ne peut que regretter» les frappes, menées «au moment où toute la communauté internationale attendait l’envoi d’une commission d’enquête pour vérifier ces informations relatives à l’usage de l’arme chimique que l’Algérie dénonce». «Il fallait attendre une commission d’enquête d’abord», ces frappes vont «peser négativement sur une dynamique de règlement politique de la crise syrienne» (premier ministre algérien Ahmed Ouyahia).
– L’ÉGYPTE dit sa «profonde inquiétude face à l’escalade militaire en cours sur la scène syrienne», qui «menace les accords obtenus» et exhorte la communauté internationale et les grandes puissances à trouver une «solution pacifique à la crise syrienne» et à «assurer l’accès à l’aide humanitaire pour ceux qui sont piégés et affectés par le conflit armé» (ministère des Affaires étrangères).
Organisations :
– OTAN: «Je soutiens les actions prises par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France contre les installations et capacités d’armes chimiques du régime syrien», a affirmé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. «Elles vont réduire la capacité du régime à mener d’autres attaques contre le peuple de Syrie avec des armes chimiques».
– ONU: «J’appelle les États membres à faire preuve de retenue dans ces dangereuses circonstances et à éviter toute action qui pourrait conduire à une escalade et à aggraver la souffrance du peuple syrien», a déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
*Avec AFP